Post chirurgie mammaire : le yoga pour une belle posture

L’allure générale d’une personne - sa silhouette, sa posture, sa démarche et son port de tête - sont les premières choses que l’on voit d’elle. Une femme voutée au dos arrondi, peut ainsi renvoyer l’image d’une personne introvertie et peu sur d’elle.  

Ce problème de posture concerne souvent les femmes à la poitrine très lourde et volumineuse, dont le poids tire les épaules vers l’avant et affecte la silhouette. A ce phénomène mécanique peut s’ajouter une gêne à assumer une poitrine imposante, que l’on tente de dissimuler en se voutant.


Ces problèmes posturaux font souvent partie des motivations à pratiquer une réduction mammaire. Mais après des années de mauvais positionnement des épaules, de la nuque et du dos, avec un sternum plié sous le poids de l’hypertrophie mammaire, c’est toute une rééducation à entreprendre pour adopter une belle posture après la chirurgie.


La pratique du yoga, en plus du bien-être général qu’elle procure, est une véritable thérapie de la posture. Il nous apprend à utiliser la colonne vertébrale comme un vecteur d’énergie corporelle, en se servant de la force d’opposition entre l’énergie de la terre qui nous ancre dans le sol et celle du ciel qui nous grandit. Le yoga nous explique aussi comment pratiquer la respiration complète, qui ouvre l’abdomen et écarte les clavicules : indispensable pour ouvrir les épaules et corriger sa posture. Enfin, il nous fait prendre connaissance de nos trois « bandhas », des verrous énergétiques qui permettent de conserver un dos droit et fort, et une nuque longue : mula bandha au niveau du plancher pelvien, uddiyana bandha au centre de l’abdomen et jalandara bandha vers le sternum.  


Les asanas – postures en sanskrit – qui améliorent la stature et étirent le plus efficacement la colonne vertébrale sont :


Urdhva mukha svanasana : Le chien tête en haut. Cette posture d’ouverture de cœur permet d’étirer les épaules de muscler les grands droits et d’améliorer la stature. Il faut veiller à ce que la nuque soit longue et que les épaules soient éloignées des oreilles.



Ustrasana : le chameau. Elle développe la cage thoracique, ouvre le sternum et assouplie la nuque. 



Uttanasana : la pince. Cette posture restaurative renforce la colonne vertébrale, étire le dos, ouvre la cage thoracique et étire la nuque. Les jambes peuvent être légèrement pliées pour que l’abdomen repose sur les cuisses. 



Adho Mukha svanasana : le chien tête en bas. Il renforce les épaules et les trapèzes, et force à maintenir les omoplates ouvertes et solides. La nuque est étirée et le regard dirigé vers le nombril. 



Chatush Padasana : le demi-pont. Il n’a pas son pareil pour ouvrir le plexus solaire et redonner force et flexibilité à la colonne. 



Ces postures peuvent être pratiquées chaque jour, pendant 5 cycles respiratoires complets et en veillant à activer les 3 bandhas. A la fin de la séance, la posture de repos balasana peut être prise pendant quelques minutes.