MANGER INTUITIVEMENT

 Manger intuitivement, pour respecter son corps

L’intuition. Certains y croient dur comme fer, d’autres en manquent, d’autres encore s’en méfient. Pourtant, ce sentiment contribue à la perpétuation de l’espèce par le biais de l’instinct de survie. 

Notre organisme sait de façon intuitive ce qui est bon pour lui, et il nous le fait savoir au quotidien en nous envoyant des signaux clairs : l’envie, l’attirance, le rejet, l’aversion, l’appréhension … Il en est exactement de même avec l’alimentation.


Notre corps : une horloge biologique bien rôdée 

L’alimentation fait partie des actes nécessaire à la survie et plus encore à la santé. Bien manger est le point d’orgue d’une vie saine, épanouie et d’une bonne forme physique. Notre corps sait précisément ce dont il a besoin, et plus encore, comment nous le faire savoir.


Comment manger intuitivement ? 

Nous avons tous des besoins caloriques, minéraux, vitaminiques qui nous sont propres. Ils dépendent de notre métabolisme, de nos dépenses physiques, de notre âge, de notre mode de vie et de bien d’autres choses encore. 

Aucun régime ni calcul ne pourra les déterminer et nous les faire connaître aussi précisément que notre propre corps. 

Pour cela, il nous envoie différents signaux en fonction de ses besoins : 

La faim pour nous indiquer que nous manquons de calories,

  • La satiété, lorsque nous avons apporté suffisamment d’énergie à notre organisme,

  • Les envies, si nous manquons d’un nutriment ou d’un micronutriment. Une envie de viande rouge pourra par exemple traduire un manque de fer, une fringale de pâtes sera sans doute liée à une glycémie sanguine trop basse et un désir de chocolat pourra signifier que l’on manque de magnésium.

En respectant ces signaux, nous apportons à notre organisme la quantité précise de calories, de vitamines et de minéraux qui lui sont nécessaires. C’est ce que font les animaux sauvages, et c’est ce que nous faisions - nous humains - il y a quelques millénaires. 


Pourquoi avons-nous perdu notre intuitivité alimentaire ?

Quotidien effréné, rythme de repas imposé, pause déjeuner tronquée ou à l’inverse repas familiaux à rallonge, sont tout autant de facteurs qui nous éloignent de notre intuitivité alimentaire. Ils nous poussent à manger à heure fixe, sans faim ou au-delà de notre faim. 

Les nombreuses injonctions alimentaires que l’on entend à longueur de journée, contribuent aussi à dérégler notre horloge interne : le fameux « finis ton assiette ! » que l’on nous répétait sans cesse enfant et dont nous n’arrivons pas à nous défaire aujourd’hui, mais aussi « il faut supprimer le sucre », « les féculents font grossir », « le petit déjeuner doit être le repas le plus copieux » ou encore « il ne faut jamais sauter de repas ». Ces injonctions nous déconnectent de notre intuitivité en nous incitant à manger selon des préceptes entendus ici ou là, et non plus selon ce que notre corps nous dicte. 


Comment se reconnecter à nos intuitions ? 

Une fois cette intuitivité naturelle perdue, il peut être difficile de la retrouver. 

Ce chemin se fait en plusieurs étapes, qu’il faut prendre le temps de respecter : -

Tout d’abord, réapprendre à reconnaître les signaux de la faim, et ne manger que lorsqu’ils se manifestent. Pour cela, prenons le temps de laisser la faim venir, le matin, en retardant l’heure du petit déjeuner.

  • Manger en pleine conscience : ni écran, ni livre, ni sandwich sur le pouce. On se consacre à 100% à son repas, tous ses sens en éveil.

  • Puis, apprendre à détecter les signaux de la satiété, et surtout les respecter en arrêtant de manger lorsqu’ils se font sentir,

  • Se défaire des croyances et injonctions nutritionnelles, et ne plus manger qu’en écoutant son corps.

  • Se faire plaisir sans culpabiliser : si notre corps nous réclame un aliment que nous jugions « mauvais », c’est qu’il en a besoin, que ce soit physiquement ou émotionnellement. On respecte donc ce besoin : et on le savoure en pleine conscience et sans culpabilité, toujours en veillant à respecter sa satiété.